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Au collège anglais de Talgarth High, dans le Sussex, les jours s'écoulent paisiblement. Ici, pas de grandes polémiques ou de débats enflammés comme dans les plus prestigieux établissements du pays. Juste quelques petites passes d'armes concernant les méthodes d'enseignement qui se règlent amicalement autour d'un café ou d'un déjeuner.
Alors quand une enseignante est retrouvée morte, poignardée au coup et à la poitrine, l'émotion est considérable.
Ella Elphick était appréciée de ses élèves et de ses collègues, et personne ne peut croire à ce qui vient d'arriver. Surtout pas Claire Cassidy, sa meilleure amie, prof elle aussi, venue enseigner ici il y a cinq ans suite à son divorce, quittant Londres avec sa fille Georgia.
Ce qui est troublant, c'est que l'on a retrouvé sur le corps de la victime un bout de papier avec une citation de R. M. Holland. Un célèbre auteur du dix-neuvième siècle, qui vécut entre ces murs. Et comme Claire est une spécialiste de l'écrivain dont elle prépare une biographie, la voilà devenue suspecte aux yeux de la police.
Cela ne s'améliore pas pour elle quand Rick Lewis, le directeur du département d'anglais et le supérieur direct de Claire, est assassiné à son tour. Surtout lorsque les lieutenants chargés de l'enquête apprennent qu'il l'avait harcelée pour obtenir ses faveurs.
Mais l'affaire s'obscurcit quand Claire, qui tient un journal intime, découvre que quelqu'un lui laisse des messages énigmatiques et menaçants au fil des pages.
Qui est ce mystérieux inconnu qui se permet cette intrusion dans son intimité ? A-t-il un lien avec ces deux meurtres ? Et surtout, que lui veut-il ?
(Livre disponible chez J'ai Lu au prix de 8,20 euros)
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La guerre est aux portes de l'Europe. Même si c'est dans une relative indifférence. Après la Yougoslavie, il y a près de trois décennies, c'est au tour de l'Ukraine d'être le terrain d'un conflit meurtrier. Où la Russie tente de réaffirmer son autorité sur un de ses anciens territoires. Après la Crimée, c'est le Donbass qui se déchire entre pro-Russes et partisans d'une Ukraine libre et indépendante.
A Avdiivka, alors que les tirs de mortier résonnent et que les obus tombent sur la ville, un meurtre ignoble est commis. Sur un enfant. Le petit Sacha Zourabov, six ans, a été retrouvé nu, les bras en croix, un poignard planté en plein ventre.
Le colonel de police Henrik Kavadze a décidé de s'emparer de l'affaire. Parce que guerre ou pas, il est hors de question pour lui de laisser ce crime impuni. D'autant que l'assassin est dans la nature et rien ne dit qu'il va en rester là. C'est en tout cas son sentiment.
Le problème c'est que la neige, le gel et le froid, ont rapidement effacé les indices sur la scène de crime. Et que les suspects sont nombreux. Entre les trafiquants en tous genres qui profitent du chaos, les combattants drogués et alcoolisés, et les anciens soldats de la guerre d'Afghanistan rentrés traumatisés au pays, Kavadze n'a que l'embarras du choix. Et peu d'aide à disposition. Car personne ne souhaite que cette affaire fasse trop de bruit ou prenne trop d'ampleur.
Alors, c'est seul qu'il décide de mener l'enquête et de traquer le criminel entre les ruines. Afin de rendre justice pour le petit Sacha.
(Livre disponible chez Le Livre de Poche au prix de 7,70 euros)
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L'archipel des Solovki est loin d'être l'endroit le plus idyllique sur terre. Ce serait même plutôt l'inverse. Située au nord-ouest de la Russie, bordée par la mer Blanche, balayée par le vent et les pluies incessantes, cette terre inhospitalière où la boue colle aux pieds a servi de goulag à l'époque des purges staliniennes.
Mais c'est aussi le lieu où est érigé un monastère que l'Unesco a accepté de rénover. Là où trois amis italiens de Florence sont allés pour travailler bénévolement sur le chantier.
Le problème c'est qu'ils ne sont jamais revenus. Disparus du jour au lendemain.
Alessandro Capace, journaliste florentin, est envoyé sur place par son rédacteur en chef afin de couvrir l'affaire. Il s'envole à son tour pour les îles Solovki en compagnie de Julia, une amie qui maîtrise les rudiments de la langue russe. Et ce qu'il découvre est loin de lui plaire.
Car tout le monde se fout de cette disparition. L'enquête de police a été bâclée et vite expédiée, quant aux habitants, ils sont muets comme des tombes. Il apprend aussi que le monastère est l'enjeu de toutes les convoitises. Les militaires aimeraient récupérer les lieux pour en faire une caserne et un terrain de manoeuvres, des investisseurs chasser les moines et faire du monastère un hôtel pour les amateurs de trekking. Enfin, que tout est fait pour faire capoter ou retarder au maximum la restauration de l'édifice.
Même le pope qui dirige l'endroit est accusé de se livrer à un trafic d'icônes à des fins personnelles.
Les trois amis ont-ils vu quelque chose qu'ils n'auraient pas dû voir ? Ont-ils voulu dénoncer des agissements peu scrupuleux ? Et pourquoi ne relie-t-on pas cette disparition inquiétante à celle d'un jeune Allemand un mois plus tôt ?
(Livre disponible chez Editions du Masque au prix de 8,50 euros)
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Quinze ans. C'est la durée de la peine de prison que vient de faire Alexandra. Pour le meurtre de sa mère. Un acte qui, à l'époque, a surpris tout le monde. Parce qu'elles étaient toutes les deux très complices. A un tel point que Doris en délaissait souvent ses deux autres filles, Isabelle et Audrey. Il faut dire qu'Alexandra était le joyau de la famille Rosenzweg. Danseuse étoile promise à un brillant avenir.
Alors, quand elle a assassiné sa mère d'un coup de revolver, on a cherché à comprendre la raison de cet acte insensé. Mais alexandra n'a jamais voulu expliquer son geste. Elle s'est enfermée dans le silence. Ne répétant qu'une seule et unique phrase au tribunal : "elle le méritait". Sans que personne ne sache ce que cela voulait dire.
Aujourd'hui, elle est revenue s'installer dans la maison familiale. Fermée et délaissée depuis par ses deux soeurs. Dans son village natal, en Alsace.
Un retour qui perturbe ses proches. Au premier rang desquels sa soeur Isabelle. Qui croit qu'Alexandra va chercher à se venger d'elle et de sa famille. Car Alexandra a toujours reproché à son aînée de n'avoir rien fait pour empêcher ce drame. David, son ex petit-ami, désormais marié et père de famille, perd complètement pied en la revoyant. Quant à Héléna, sa nièce de dix-sept ans, elle qui ne connaissait même pas son existence et encore moins son passé, elle est fascinée par cette histoire. Et brave l'interdit familial en la rencontrant pour la première fois.
C'est d'ailleurs elle qui décide de fouiller le passé et de relancer l'enquête sur cette tragédie. Agacée par les secrets, les mensonges et les dissimulations au sein de la famille Rosenzweg. Elle fait alors une découverte inattendue ! Quelques mois après son incarcération, Alexandra a mis au monde un petit garçon prénommé Marius.
Héléna a-t-elle enfin, après toutes ces années, déterré le motif du contentieux entre Alexandra et sa mère ?
(Livre disponible chez Harper Collins au prix de 8,70 euros)
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Quand il a le cafard, Gustave Masurier a une bonne méthode pour chasser ses idées noires : il marche. Pour se vider la tête et abrutir son corps de fatigue. Dans sa ville du Havre, il rejoint le front de mer et se laisse porter par la balade. Journaliste pour une feuille locale, spécialiste des faits divers depuis vingt ans, il en voit des vertes et des pas mûres tous les jours au sein de sa rédaction.
Mais aujourd'hui, il est loin de se douter qu'il va être au coeur de l'évènement. Principal témoin d'un meurtre. Parce qu'au moment où il décide de regagner son véhicule, il entend un bruit de chute juste derrière lui. Quand il se retourne, il aperçoit un homme au sol. En s'approchant pour l'aider à se relever, il constate que l'inconnu vient d'être abattu d'une balle en plein front.
La police débarque sur les lieux et c'est le commissaire Robert Jouvenel, fraîchement débarqué en Normandie, qui s'empare de l'affaire.
La victime est un dessinateur industriel de 56 ans, Roger Prioul, une personne visiblement sans histoires ni ennemis connus. Mais avec une drôle de particularité dans son existence. Deux femmes. Une épouse légitime et une amante revendiquée. Parfaitement au courant de l'existence l'une de l'autre et consentantes pour se le partager. Serait-ce le mobile du crime ? C'est en tout cas la seule piste qui se présente à la police car l'homme était unanimement apprécié tant dans son travail que dans sa vie personnelle.
Mais lorsque deux gardiens de la paix sont exécutés lors d'un banal contrôle d'identité, l'enquête prend une autre tournure. Car dans la voiture volée par l'assassin en fuite, on retrouve dans le coffre le fusil qui a tué Roger Prioul. Et l'arme pose question parce que ce n'est pas celle d'un débutant mais est régulièrement utilisée par les tireurs d'élite.
Là on nage en plein brouillard comme celui qui recouvre les murs de la ville. Le journaliste et le commissaire, unis dans un même combat pour la vérité, vont-ils enfin réussir à y voir clair ?
(Livre disponible chez Rivages/noir au prix de 8 euros)