"LES SUPPLICIÉES DU RHÔNE" de Coline Gatel

   A Lyon, en cet hiver 1897, on vient de toute l'Europe pour assister aux cours du professeur Alexandre Lacassagne. Il est un des  précurseurs de la médecine légale, autrement appelée "la science des cadavres", et on se bouscule dans les amphis pour observer ses célèbres autopsies. Mais cela ne lui suffit pas. Il aimerait bien expérimenter sur le terrain toutes ses découvertes, convaincu qu'il est qu'elles vont pouvoir aider dans le futur la police à traquer plus  efficacement les criminels. 

   Cela tombe bien car un tueur en série sévit dans les rues de la ville, en s'en prenant à des jeunes femmes enceintes désireuses d'avorter. Un meurtrier qui laisse ses victimes faire de graves hémorragies et se vider de leur sang, pour ensuite abandonner sans ménagement leurs dépouilles dans les ruelles et les coins sombres de la cité. 

   Alors il charge son plus brillant étudiant, Félicien Perrier, de se rendre sur les scènes de crime, de recueillir le plus de données scientifiques possibles, puis de se lancer ensuite sur les traces du coupable.

   Félicien met sur pied une petite équipe constituée de Bernard Lecuyer, doctorant en médecine comme lui, et d'Irina Bergovski, une amie journaliste. Dans le bureau du bateau-morgue où ils ont établi leur quartier général, tout est décortiqué et analysé : indices relevés sur les cadavres, dessins anthropomorphiques, profil psychologique de l'assassin, ébauches d'autopsies et empreintes digitales. 

   C'est qu'il y a urgence pour les trois complices à obtenir des résultats probants. D'abord parce que le meurtrier frappe avec une périodicité de plus en plus rapprochée, ensuite parce qu'il leur faut prouver, à des enquêteurs de police sceptiques, que cette nouvelle science peut aider à résoudre des affaires criminelles.

(Livre disponible chez Le Livre de Poche au prix de 8,20 euros)