• "L'ATTAQUE DU CALCUTTA-DARJEELING" d'Abir Mukherjee

       Calcutta, 1919. L'Empire britannique règne d'une main de fer sur l'un des plus beaux joyaux de son empire colonial, l'Inde. Dans un climat où l'hostilité se développe et où la présence de l'occupant anglais est de plus en plus contestée par les autochtones. Parmi les populations locales, le rêve de l'indépendance du pays commence à faire son chemin. 

       C'est dans cette ambiance semi-révolutionnaire que débarque le capitaine de police Sam Wyndham, après trois années passées dans les tranchées en France. Alors qu'il accomplissait son devoir pour la patrie lors du premier conflit mondial, son épouse a été terrassée par la grippe espagnole. Brisé par ces évènements, il a décidé de s'exiler. Plutôt que de reprendre son ancienne affectation à Scotland Yard, il quitte Londres pour Calcutta dans l'espoir d'une nouvelle vie. 

       A peine intégré dans les rangs de la police impériale, on l'appelle sur une scène de crime. Un membre éminent de l'administration coloniale a été poignardé et égorgé dans un quartier sordide, à quelques mètres d'une maison close. Un meurtre qui fait du bruit parce qu'on a retrouvé dans la bouche de la victime un message menaçant. Appelant les Anglais à quitter définitivement l'Inde sous peine de représailles sanglantes. 

       Forcément, on attribue cet assassinat aux terroristes indigènes qui veulent chasser les Anglais hors du pays. Une théorie renforcée par l'attaque du train Calcutta-Darjeeling quelques heures plus tard, lors de laquelle les séparatistes indiens ont cherché à faire main basse sur un coffre rempli d'argent afin de pouvoir acheter des armes. 

       Mais Sam et son adjoint, le sergent Banerjee, doutent face à ces conclusions un peu trop rapides. Car cette piste, bien que sérieuse, parait trop évidente à leurs yeux. Ne cherche-t-on pas à les éloigner du vrai meurtrier et du véritable motif de ce crime en accusant trop facilement les indépendantistes à tout bout de champ ?   

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