"HEIMAEY" de Ian Manook

   Cela fait trois ans que Jacques Soulniz a perdu sa femme. Victime de la maladie de la vie, comme il le dit. Une dépression progressive suivie d'un suicide. Que sa fille Beckie ne lui a jamais pardonné. Le rendant responsable du geste de sa mère. Lui reprochant, à cause de son métier de journaliste, toujours en vadrouille, de ne pas avoir été assez présent pour elles. Alors pour recoller les morceaux avec son unique enfant, il lui propose un voyage en Islande. Un pays qu'il a visité il y a quarante ans et dans lequel il s'était promis un jour de revenir. 

   Mais dès leur arrivée sur l'île, un sentiment de malaise apparaît. Des mots anonymes sont déposés sur le pare-brise de leur véhicule de location. Des inconnus tournent régulièrement autour de Beckie, et une voiture rouge les suit partout à travers le pays. On cache même une nuit un oiseau mort dans le lit de la jeune femme. Beckie qui est à l'aube de ses dix-huit ans, plus casse-cou que peureuse, semble penser que c'est un petit plaisantin qui s'amuse au détriment des touristes de passage. D'ailleurs, elle s'acoquine même avec Galdur, un jeune du coin, qui est en fuite après avoir volé deux kilos de cocaïne à un dealer lituanien. Sans que cela ne l'effraie plus que ça.

   Soulniz lui commence à penser que ce périple islandais n'était peut-être pas la meilleure idée pour renouer des liens solides avec sa fille. Car rien ne se passe comme prévu, et cela vire même au cauchemar lorsque Beckie disparaît. Et qu'on soupçonne un enlèvement. 

   Kornélius, un flic du cru, entre dans la danse. Pour aider Soulniz à retrouver Beckie mais également récupérer la drogue qui se balade dans la nature. Car dans un cas comme dans l'autre, les cadavres commencent sérieusement à s'accumuler autour d'eux.

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