• "CENTRAL PARK" de Stephen Peters

       L'été dans la ville de New York peut parfois s'apparenter à l'enfer. Un soleil brûlant, des chaleurs étouffantes dans un environnement de béton, il n'en faut pas plus pour que les habitants suffoquent. Et que les jours deviennent vite insupportables. Mais en ce 21 juillet du début des années quatre-vingt, l'enfer survient d'un endroit très inattendu. De Central Park. Le poumon vert de la cité. Où les New-Yorkais aiment se retrouver entre calme et verdure. Car un ancien combattant du Vietnam a décidé d'en faire son terrain de jeu. Et de se l'approprier pour lui tout seul. 

       Par un coup de fil à la mairie, il a menacé de mort quiconque pénétrerait désormais dans le parc. D'ailleurs pour rendre crédible son injonction, il a fait sauter le commissariat du quartier comme ultime avertissement. Il a piégé les endroits stratégiques du parc et dispose d'un véritable arsenal de guerre. Sans compter qu'en tant que vétéran du Vietnam, il est rodé aux techniques de combat et de survie dans la jungle. 

       Du côté des autorités, c'est l'incrédulité. On ne croit pas aux agissements d'un homme seul mais plutôt à l'acte d'un groupe terroriste dont on attend les revendications. Une opération est d'ailleurs rapidement mise sur pied pour déloger les intrus. Mais après un assaut de nuit, le bilan est sans concession. On compte six morts et dix blessés parmi les forces de police et l'intrus est toujours sur place. 

       C'est la stupeur dans la population, les médias, et le maire commence à redouter que les choses ne s'éternisent et ne lui coûtent sa réélection. D'autant que les moyens d'action sont limités. La constitution américaine en effet ne permet pas à l'armée d'intervenir dans les villes. Alors David Dix, directeur de la communication au cabinet du maire, propose une autre approche. Plus modeste mais d'après lui plus efficace. Car le Vietnam, il a connu. Et il sait que seuls des spécialistes peuvent s'y coller. 

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