"PERSONA" de Maxime Girardeau

   Un policier chevronné, qui compte à son actif plus de trois décennies d'affaires criminelles, peut légitimement se dire qu'il a tout vu. Surtout lorsqu'il s'agit d'un commissaire reconnu comme l'un des meilleurs de la Crim, du 36 Quai des Orfèvres à Paris. Au point qu'il a carte blanche pour choisir ses hommes, constituer son équipe et utiliser ses propres méthodes d'investigation. 

   Pourtant, ce que découvre Franck Somerset dans les sous-sols de l'hôpital psychiatrique de Sainte-Anne où il est appelé le stupéfie. Car il a rarement vu une telle barbarie à l'oeuvre. 

   Un homme, visiblement torturé lentement et méthodiquement, y a été retrouvé au petit matin par un médecin de garde. La victime est encore vivante mais présente un corps mutilé en de nombreuses parties, et a eu le bras droit et les parties génitales sectionnés. Mais le pire c'est que son agresseur a réalisé une lobotomie sur son cerveau et lui a fixé à même le visage un masque de terre cuite à l'aide de clous. L'authentification lui apprend que le supplicié se nomme Philippe Silva et qu'il est cadre dans une grande entreprise du numérique. 

   On en est là de l'enquête lorsque le commissaire Somerset est demandé sur les lieux d'une seconde agression. Cette fois c'est un immeuble cossu du seizième arrondissement de Paris qui a servi de cadre aux évènements. Où la directrice commerciale du journal Le Figaro, Virginie Debassin, a été torturée de la même manière. Avec une différence notoire : elle n'a pas subi de lobotomie mais a été rendue tétraplégique. Pour le reste, même barbarie et même rituel du masque.

    Un universitaire venu épauler l'équipe des enquêteurs pense qu'il s'agit d'un masque funéraire précolombien. Alors que la thèse de la vengeance est privilégiée par Somerset parce que les deux victimes se connaissent. Mais ce qu'il ne s'explique pas c'est pourquoi celui qui les agresse à ce point les laisse en vie. Dans un état végétatif. 

   Par contre, ce qu'il sait d'expérience c'est que l'horreur est loin d'être terminée. Malheureusement, les faits vont rapidement lui donner raison. 

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