"LA CONSPIRATION DES MÉDIOCRES" d'Ernesto Mallo

   Malgré la corruption ambiante dans l'Argentine des années soixante-dix, il reste des hommes qui font leur métier de manière intègre. Quitte à être pris en grippe par leur hiérarchie ou mal vus de leurs collègues.

   A Buenos Aires, le commissaire adjoint Lascano est de ceux-là. Alors forcément, on essaye de contrecarrer son travail, de limiter son influence sur les affaires en cours. Et on lui refile de plus en plus les basses oeuvres. Comme ce présumé suicide d'un vieil Allemand, Rolf Böll, retrouvé à son domicile avec une balle dans la tête. Apparemment une simple constatation à effectuer. Pas d'enquête à enclencher, une affaire vite classée. 

   Sauf que Lascano n'est pas appelé "le chien" pour rien. Quand quelque chose ne sent pas bon, il est le seul à pouvoir le renifler. Et ici, ça pue le crime à plein nez ! Parce qu'un gaucher qui se tire une balle dans la tempe droite, ce n'est pas logique. Surtout lorsque l'on ne trouve pas non plus de trace de poudre sur ses doigts. Et que la lettre qu'il a laissée pour justifier son geste est loin d'être claire. 

   Alors Lascano fouille, cherche et trouve un carnet rédigé en langue allemande caché sous le bureau de la victime. Qui pourrait bien expliquer pourquoi on l'a assassinée. Pour comprendre ces écrits, il fait appel à une jeune traductrice, Marisa. Ensemble, ils découvrent que Böll est un ancien haut dignitaire nazi. Réfugié après la guerre, comme tant d'autres avec lui, en Amérique Latine. Et que son exécution s'avère sans aucun doute liée à ce passé peu glorieux. 

   Alors que ses supérieurs pensaient lui avoir mis entre les mains un dossier sans intérêt, cette affaire s'annonce jour après jour de plus en plus explosive. 

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